Saison des pluies, meilleur moment pour visiter le Nord de la Thaïlande
Souvent lorsqu’on organise son premier voyage, on essaie de soigneusement éviter de partir pendant la saison des pluies. Pourtant, c’est la période de l’année où les paysages du Nord sont les plus beaux. D’ailleurs, les Thaïlandais ne s’y trompent pas, ils sont nombreux à venir visiter les montagnes de la partie supérieure du pays à cette époque.
Quand la nature se réveille…
Avec la mousson, la nature revit, verdoie, prolifère, le riz est planté (en général autour de début ou mi-juillet dans les montagnes), les cascades souvent à sec après des mois de pluies très rares refont le plein d’eau et donnent leur pleine puissance… et parfois un peu plus c’est vrai, c’est que parfois l’apport en eau du ciel est un peu trop généreux.
Qui aime la nature, aime la saison des pluies que les optimistes appellent plus facilement la « saison verte ». Si la saison verte donc, commence en mai, il faut laisser un peu le temps aux précipitations de faire leur oeuvre mais la nature devrait avoir retrouvé ses plus beaux attraits pour vous accueillir dés fin juin. C’est d’ailleurs, pour moi, de juillet à fin septembre que le Nord de la Thaïlande vous offrira son plus beau visage.
Les amoureux des treks préféreront aussi venir ces mois-là pour partir à l’assaut des chemins de montagne même si l’expérience peut être un peu plus salissante. La nature est tellement plus abondante et plus vivante !
Les ciels qui se remplissent et se vident de nuages à vitesse grand v sont aussi souvent plus beaux. Changeant de visages très rapidement, ils peuvent même être parfois spectaculaires et sont, quoiqu’il arrive, tellement moins ennuyeux qu’un monochrome bleu.
La saison des rizières
La saison des pluies, c’est aussi la saison des rizières, qui dés qu’elles sont replantées parent les vallées et certaines montagnes de leurs petites touffes vertes éparpillées au milieu de ces nappes d’eau où se reflète le ciel. Et plus elles grandiront, plus leur vert émeraude intense viendra colorer les paysages avant de céder la place à un jaune un peu avant la récolte (en général fin octobre).
Que ce soit dans les plaines de l’Isan dans les montagnes de Chiang Mai jusqu’à Mae Hong Son en passant par Chiang Rai, le vert sera la tendance. Et pour la repique, pour peu que vous soyez ouverts et curieux, les habitants vous inviteront assez facilement à participer. J’ai ainsi cette année planté du riz dans un village Karen, dans la plaine de Chiang Dao et près de Lampang. A chaque fois avec une technique un peu différente. Et compte bien participer à la récolte dans un peu plus d’un mois et demi.
En juillet, les dates dépendant des précipitations, les rizières en terrasses dans les montagnes de Chiang Mai offrent probablement leur visage le plus photogénique avec leurs longues marches où les plant de riz semblent piqués dans un bout de ciel, alors que l’eau autour reflètent les nuages et l’astre solaire.
Et comme je suis sympa, je vous donne mes deux meilleurs plans pour en profiter. Vous pouvez soit passer quelques jours dans un village montagnard Karen à l’invitation de Pauline et son mari Tham, originaire du village, et gambader dans les rizières en terrasses particulièrement belles au lever et coucher du soleil (voir cet article dans lequel je raconte mon petit séjour là-haut) ou monter à Ban Pa Pong Piang, ce que j’ai fait il y a quelques jours (voir ici).
Dans la campagne de Paï à Mae Hong Son aussi les rizières vous offriront de superbe paysages à cette époque de l’année de même que juste à la sortie de Chiang Mai ou encore à Chiang Dao qui est aussi une destination que je vous conseille pendant la « saison verte ». Sans oublier l’Isan, le Nord-Est de la Thaïlande, région la plus rurale du pays où les rizières et cultures pareront les vallées de leur nappe verte.
La mousson est d’ailleurs la période de l’année pendant laquelle vous pourrez le plus observer, et participer (ben oui, on se remonte les manches un peu, hein ;), au travail dans les champs.
Mais saison des pluies tout de même…
Alors évidemment, qui dit mousson, dit grosses averses de temps en temps qui déboulent parfois sans crier gare et peuvent vous bloquer en mode contemplatif une ou deux heures, rarement plus, dans un abri trouvé à la hâte.
Oui, souvent l’eau des rivières et des fleuves est plus marron que translucide, oui, il y a parfois des inondations de quelques jours, oui, vous pouvez vous retrouvez trempés jusqu’aux os en quelques minutes et devoir changer vos plans à cause de la pluie… mais il y a des compensations qui j’en suis sûr ont laissé un souvenir inoubliable à tous ceux qui sont venus dans la province de Chiang Mai, ont parcouru les campagnes de l’Isan ou les montagnes du Nord du pays. Il faut juste ne pas tout planifier à l’avance, savoir improviser, c’est d’ailleurs souvent comme ça qu’on fait de superbes découvertes… et être équipé pour la pluie.
Ce n’est pas que le Nord de la Thaïlande n’est pas intéressant en « saison sèche », c’est juste qu’il offre des facettes et des expériences uniques lorsque la pluie revient l’arroser et le revigorer…