Nouveau coup d’état militaire en Thaïlande
Il y a une heure, ce mercredi, à la télévision thaïlandaise, Prayuth Chan-ocha, le chef des armées, a annoncé un coup d’état. 48 heures après avoir décrété la loi martiale, l’armée a donc transformé son action en coup d’état et détient maintenant les rênes du pays.
L’annonce est intervenue, ce 22 mai à 17 heures, heure locale. Pourtant hier encore, le chef des armées avait répété qu’il ne s’agissait pas d’un « coup » mais juste d’une imposition de la loi martiale en Thaïlande pour assurer sécurité et ordre et forcer les protagonistes à travailler sur une sortie de crise. Prayuth affichait la volonté de sortir de la crise politique qui traverse la Thaïlande depuis novembre par le dialogue. Une réunion entre tous les protagonistes avait d’ailleurs eu lieu hier.
Cet après-midi tout a changé. Les négociations entre les partis du conflit n’aboutissant pas lors de la réunion organisée, l’armée officialise son coup d’état en tant que tel et arrête tous les participants dont Suthep qu’elle détient à l’Army Club. La volonté de renouer le dialogue apparaît maintenant pour certains comme une manœuvre pour pouvoir les arrêter facilement. Le National Peace Keeping Committee (NPKC) a été créé et va donc diriger la Thaïlande pour un temps. Il promet de protéger les étrangers dans le royaume et de conserver les mêmes relations avec les pays étrangers. Personne ne sait pour l’instant quel est exactement le projet des militaires.
Un couvre-feu est imposé de 22h à 5h du matin dans tout le pays. Plus rien à la télévision ni à la radio si ce n’est la chaîne de l’armée, le BTS de Bangkok s’arrêtera à 21h ce soir. D’autres mesures contraignantes pourraient être prises. La Thaïlande vient de vivre son 12ème coup d’état depuis qu’elle est devenue une monarchie constitutionnelle et n’est aujourd’hui (temporairement) plus une démocratie… et pas une destination que nous pouvons continuer de vous conseiller pour le moment même si il est important de préciser que les étrangers et touristes ne risquent à priori rien si ce n’est de voyager dans un pays avec quelques libertés en moins, le couvre-feu de ce soir en est une illustration. On vous tient informés via ce blog et notre page Twitter avec le hastag #thaicoup).