Les farangs SDF en hausse en Thaïlande
Comme pour tous les rêves, le rêve thaïlandais aussi peut tourner au cauchemar. De récentes statistiques relayées par le journal The Nation indiquent que le nombre de sans-abris étrangers au Royaume de Siam est en hausse. Ces étrangers sans le sou, principalement des Occidentaux masculins, sont arrivés en tant que touristes ou retraités et sont tombés dans la pauvreté après une installation en Thaïlande ayant été souvent dupés ou volés par des ex-épouses ou partenaires thaïlandaises.
Le nombre de SDF farangs augmente en Thaïlande
C’est l’explication que donne Natee Saravari, secrétaire général de la Fondation Issarachon. Parfois, ils n’ont aucun proche pour les aider et en Thaïlande, il n’existe aucune agence gouvernementale ou politique pour venir en aide aux étrangers qui se retrouvent dans une telle situation. S’ils sont trouvés et arrêtés par la police, ils sont expulsés vers leur pays d’origine. Il y aurait jusqu’à 30 étrangers sans-abri à Chiang Mai par exemple. «Ils marchent ou sont assis dans les centres commerciaux pendant la journée et fouillent dans les poubelles pour se nourrir la nuit», raconte Natee Saravari. Le nombre de SDF farangs reste toutefois assez marginal, il serait estimé à 200 dans toute la Thaïlande mais ce qui inquiète la fondation, c’est la tendance à la hausse du phénomène. Si le pays est accueillants pour les touristes, ces lois ne sont pas très favorables aux étrangers que ce soit sur l’accès à la propriété ou la création d’entreprise. Des lois qui les rendent souvent dépendants d’un ou une partenaire thaïlandaise à qui ils donnent leur confiance. Aveuglés par le bonheur ou l’amour, ils font preuve de naïveté et d’une confiance aveugle qui parfois débouche sur une désillusion et quelque fois la ruine pure et simple. Car s’il n’y aurait que de l’ordre de 200 sans-abris étrangers en Thaïlande, ceux qui se sont faits arnaqués ou même dépouillés par des petites amies thaïlandaises peu scrupuleuses sont plus nombreux (il n’existe aucun chiffre officiel). Heureusement tous n’ont pas sombré dans la misère et n’y ont laissé que des plumes. Beaucoup parfois… Il y a aussi de très nombreuses relations farang-thaï qui marchent et sont sincères. Comme partout, il faut être vigilent. La lecture du livre Les mémoires d’un détective privé à Bangkok dont le style littéraire est certes très faible et répétitif mais le contenu intéressant devrait sensiblement diminuer votre naïveté. Warren Olson y raconte les affaires qu’on lui a confiées et vous révèle les combines et arnaques sentimentales dont on été victimes ses clients. Et la conclusion qui s’impose en parcourant ses pages, mais c’est assez logique, est que les « chances » d’avoir de mauvaises surprises augmentent si vous fréquentez une fille de bar.
Pour ceux que le sujet intéresse, vous pouvez lire l’interview (en Anglais) d’un Américain SDF en Thaïlande, sur ce site.
Concernant, les SDF farangs, la situation pourrait évoluer, un haut fonctionnaire du ministère, Panya Kangphorn, a déclaré qu’un projet de loi sur l’assistance aux étrangers attendait d’être examiné par le Parlement.