La junte fait le ménage dans les taxis en Thaïlande
On dira ce qu’on voudra mais avoir les militaires au pouvoir ça permet de régler rapidement quelques problèmes que les mesures politiques classiques, certes timides, n’avaient pas su endiguer. Ainsi, le NPCO s’est attaqué aux mafias des taxis et des moto-taxis.
La junte qui a pris le pouvoir pour quelques mois après le coup d’état en Thaïlande a mis de l’ordre dans les taxis à l’aéroport de Suvarnabhumi à Bangkok, il y a une semaine. Les files d’attente de taxis à l’aéroport de Suvarnabhumi seront informatisées dans un mois pour mettre fin au contrôle de la mafia. Les taxis seront également en mesure de prendre des passagers au niveau de départ au quatrième étage, mais pas d’y stationner.
C’est maintenant la mafia des moto-taxis qui est dans le viseur des militaires. L’exigence minimale est d’avoir une licence valide pour les transports en commun, ce qui signifie que les conducteurs doivent détenir un permis de conduire temporaire pour une période minimale de 12 mois. Ils sont également tenus de posséder la moto qu’ils utilisent pour le service. L’objectif est de mettre un terme aux figures de la mafia qui réalisent des bénéfices en louant des licences de gilet (seua win) aux conducteurs. La licence de transport en commun servira de preuve d’identité pour retrouver les conducteurs qui commettent des crimes ou ne fournissent pas un bon service. Cette obligation de licence devrait aussi de facto faire baisser le nombre de chauffeurs. Des critères de tarification en fonction de la distance parcourue devraient aussi être mis en place avec obligation de les afficher (en thaï au moins).
Un travail est également fait pour éviter que les chauffeurs refusent des clients potentiels car ils veulent aller trop loin. Reste à voir si ces mesures vont porter leur fruits, une des composantes du problème étant selon certaines sources, la corruption de la police complice de la mafia des taxis…