A quoi pourrait ressembler la reprise du tourisme international en Thaïlande ?
Si les vols commerciaux internationaux sont toujours interdits d’entrer sur le territoire jusqu’au 30 juin au moins sauf pour rapatrier des Thaïlandais, seuls les vols sortants sont actuellement autorisés, l’Autorité Touristique de Thaïlande (TAT) et le gouvernement réfléchissent à quand et comment à nouveau accueillir des touristes étrangers en Thaïlande.
Un tourisme choisi vers des destinations choisies
Pour l’après coronavirus, un programme intitulé « Amazing Trusted Thailand » est entrain de se dessiner. Il viserait des marchés sélectionnés, entendez des touristes de pays choisis par les autorités, probablement selon la situation sanitaire dans leur pays, qui seraient accueillis dans des destinations en Thaïlande également sélectionnées par les autorités.
Ce double choix permettrait de garantir des normes de santé et de sécurité à la fois pour les touristes qui viendrait et les populations locales qui les accueilleraient.
Reprise du tourisme en Thaïlande en octobre ?
« Nous estimons que les marchés internationaux reviendront en octobre, de sorte que toutes les agences concernées travaillent sur un plan de relance approprié qui ne risque pas une deuxième vague de pandémie après notre bilan avéré de contrôle efficace des virus pendant la première vague », propos du gouverneur de la Tourism Authority Thailand (TAT), Yuthasak Supasorn que rapporte le Bangkok Post.
Une volonté déjà ancienne de favoriser un « tourisme de qualité » à un tourisme de masse revient également sur le devant de la scène. Une façon diplomatique de dire que l’on veut privilégier les touristes qui ont le moyens et dépensent le plus. Mais cela devrait très rapidement être balayé par une politique pour attirer à nouveau la clientèle chinoise qui représentait un quart des touristes en Thaïlande l’an passé.
Une stratégie en 2 étapes
Comme la plupart des pays, la Thaïlande va d’abord miser sur une reprise du tourisme local.
Puis pour les étrangers, ce seront d’abord les touristes des pays qui ne sont pas sur la liste des « zones infectées par le Covid-19″ qui pourront venir. On notera qu’elle en a retiré la Chine, Macao, Hong Kong et la Corée du Sud il y a quelques jours. Ils ne pourraient pas aller partout en Thaïlande mais uniquement dans des provinces qui n’ont jamais signalé d’infections au coronavirus ou qui n’ont pas eu de nouveau cas au cours des 28 derniers jours.
L’idée, c’est d’attirer, dans un premier temps, les touristes étrangers sélectionnés sur des îles comme Phuket ou Samui, leur situation insulaire permettant aux autorités de contrôler et de suivre plus facilement les touristes. La Thaïlande cherche surtout à faire venir les touristes qui ont le plus les moyens dans la région ASEAN et Chine, comme Singapour, la Chine et le Vietnam, pour visiter des zones désignées avec peut-être un quota de touristes pour chacune.
Bref, un redémarrage du tourisme qui cible d’abord les riches asiatiques. Et si mathématiquement, on peut se dire que moins de monde mais qui dépense plus n’est pas une si mauvaise équation dans cette situation, un tel plan de redémarrage laissera de côté, au début du moins, les petits acteurs du tourisme.
Pas de quarantaine pour les touristes
Ces touristes, sélectionnés donc, une sortie d’immigration choisie mais à la mode tourisme, pourraient visiter les destinations sélectionnées sans être soumis à aucune mesure de quarantaine de 14 jours.
Mais, car il y a mais, ils devront fournir un certificat médical, un certificat les déclarant aptes à voler et bien sûr acheter une assurance santé couvrant le risque pandémique avant de venir en Thaïlande, tandis que des tests rapides seraient disponibles à leur arrivée.
Ce n’est pour l’instant qu’un projet de plan de reprise du tourisme en Thaïlande après le COVID-19, il devrait être soumis au cabinet gouvernemental la semaine prochaine. Affaire à suivre donc…