L’impossible remboursement des vols annulés du COVID-19
Pour cet post, je reprends les éléments de l’article des Echos qui dépeint une réalité dont j’avais conscience mais qui est ici chiffrée.
Parmi vous qui me lisez régulièrement, il y en a qui avaient préparé un voyage en Thaïlande qui s’est vu annulé, d’autres qui étaient sur place et ont eu des vols intérieurs annulés et/ou au moment de rentrer ont vu leurs vols annulés. Le réflexe classique quand on est client et que son vol est annulé, c’est d’en espérer le remboursement mais devant le nombre astronomique de vols concernés, c’est malheureusement pas si facile. C’est même impossible sans entraîner la faillite de beaucoup beaucoup de compagnies aériennes. C’est la raison pour laquelle, elles essaient de compenser par des avoirs plutôt que des remboursements.
35 milliards d’euros d’annulations de vols
Les Echos, dans son article, indique que l’Association internationale du transport aérien (IATA) estime le montant des billets d’avion achetés mais non utilisés à cause des annulations de vols à 35 milliards d’euros. Un montant colossal que bien sûr les compagnies aériennes ne sont pas en mesure de rembourser.
Le secteur aérienne et le secteur du tourisme ont été très durement touchés par la crise sanitaire du coronavirus.
Beaucoup de compagnies aériennes avaient déjà des difficultés avant, c’était notamment le cas de Thai Airways, la compagnie nationale thaïlandaise dont la rumeur rapidement démentie d’une faillite avait émergée il y a quelques mois. Mais ce ne sont pas les seuls, la rude concurrence commerciale et les frais de fonctionnement colossaux des transporteurs aériens font que beaucoup étaient déjà dans une situation fragile.
Double peine pour les compagnies aériennes
Non seulement, les compagnies aériennes, pour la plupart, ont aujourd’hui une activité réduit à zéro ou presque (beaucoup ont temporairement arrêté leur activité) ce qui les empêche de rentrer de l’argent mais elles ont aussi ce fardeau de vols annulés à compenser. Et ce n’est pas parce qu’elles ne volent plus, ou presque plus, qu’elles n’ont pas de frais à payer : de personnels, entretien, parquages des avions…
Des avoirs plutôt que des remboursements
Pour faire face, elles sont nombreuses à avoir choisi de proposer plutôt des avoirs à leurs clients que des remboursements car elles n’ont simplement pas la trésorerie pour rembourser tout le monde.
L’enjeu est d’éviter des faillites. Alors si comme moi, vous aviez un vol qui a été annulé à cause des fermetures de frontières pour lutter contre la propagation de la pandémie et que vous savez que vous replanifierez ce vol à un moment ou à un autre, ne vous offusquez pas que l’on vous propose un avoir, il en va de la survie de la compagnie aérienne.
Le tout est que les compagnies aériennes fassent tout pour s’assurer que vous puissiez l’utiliser quand vous en avez besoin car aujourd’hui la durée de validité annoncée de ces avoirs est très disparate et aucune, à ma connaissance, ne garantit de le prolonger indéfiniment jusqu’à qu’il soit utilisé.
Reste à voir pour ceux qui ne sont pas passé en direct pour réserver leur billet d’avion pour la Thaïlande ou ailleurs mais via des agences ou sites de voyages en ligne, comment cela sera répercuté. Ce sera très certainement variable en fonction des agences.
Des faillites dans le transport aérien ne sont pas à exclure non plus. Concernant le voyage en Thaïlande, le gouvernement thaïlandais a réaffirmé récemment qu’il ne laisserait pas Thai Airways faire faillite.
Si vous voulez en savoir plus, lisez l’article des Echos.