L’essentiel de la Thaïlande : l’Isan
On dit souvent que le Nord-Est de la Thaïlande, l’Isan, est la partie du pays la plus pauvre, la plus authentique et la moins touristique du pays. Voici donc une petite sélection endroits intéressants qu’il y a à y visiter.
Nakhon Ratchasima et ses environs
La partie la plus accessible et probablement la plus facile à visiter en Isan se trouve autour de Nakhon Ratchasima, également appelée Korat par les locaux. On y trouve le Parc National de Khao Yaï, le plus vaste du pays mais surtout les temples khmers les plus intéressants de Thaïlande.
Que ce soit le temple de Phimai qui a quelques airs d’Angkor Wat au Cambodge ou encore celui du Phanom Rung (dans la province voisine de Buriram), superbe temple perché sur un volcan éteint auquel on accède par une voie pavée magnifique et qui offre quatre fois par an un spectacle extraordinaire lorsque le soleil se lève ou se couche dans l’exact alignement de ses portes (voir mon article), la Thaïlande possède de superbes vestiges de l’Empire Khmer.
Pour moi, Phimai, le Phanom Rung et le petit temple du Muang Tham, parfaitement rénové, à quelques kilomètres sont les visites à ne pas manquer en Isan. Et elles sont faciles à faire et pas trop loin de Bangkok !
La frontière nord de la Thaïlande avec le Laos
Dans le Nord de l’Isan, quelques villes installées sur les bords du Mékong offrent une cadre de vie charmant rythmé par les levers et surtout les couchers de soleil sur le Mékong.
Parmi elles, Chiang Khan, très prisée par les touristes Thaïlandais. La petite ville avec ses maisons en bois traditionnelles voit chaque matin une tournée matinale des moines recevant les dons des fidèles devenue probablement la plus célèbre du pays. Il faut dire que le dimanche matin, quand le nombre de touristes thaïlandais est le plus important, elle prend des proportions incroyables. On se demande comment les moines vont pouvoir manger tout ce qui leur ai donné.
Le soir, c’est dîner aux bords du fleuve ou croisière, au coucher du soleil, et shopping dans les boutiques traditionnelles.
Nong Khai, autre ville sympathique qui fait face au Laos, propose une ambiance un peu plus populaire mais toute aussi attachante. Avec coucher de soleil sur le Mékong, dîner sur les berges ou les restaurants flottants. Mais à Nong Khai se trouve également un parc étonnant, le Sala Kaew Ku (ou temple du Wat Kaek) qui abrite des sculptures gigantesques en ciment de Bouddha et d’autres figures religieuses ou non. Assurément un des sites les plus insolites de Thaïlande qui a un frère jumeau de l’autre côté du fleuve, au Laos.
Nong Khai est aussi le point de passage le plus emprunté pour aller de la Thaïlande au Laos que ce soit pour un visa run (que je déconseille) ou pour vraiment découvrir le Laos.
Le Centre et l’Est de l’Isan
Udon Thani est la ville de Thaïlande qui accueille le plus d’expatriés étrangers, si elle ne possède pas de vrai attrait touristique dans ses murs, à une cinquantaine de kilomètres, on peut admirer un des spectacles les plus photogéniques du pays : la mer de lotus roses. De décembre à mars au moment de la floraison, le lac de Nong Han Kumphawapi se couvre de millier de fleurs roses.
Les festivals en Isan
Il y a de nombreux festival en Isan qui peuvent rendre la visite d’une ville encore plus intéressante. Que ce soit le Festival des Bougies d’Ubon Ratchathani, celui de Phimai avec son sons et lumières dans le temple et ses courses de bateaux, l’étonnant Phi Ta Khon Festival à Dan Saï, dans la province de Loei, le Naga Fireball Festival de Nong Khai…
Je ne liste ici que les endroits intéressants ET facile d’accès sans voiture mais il y a énormément de sites, notamment naturels, très intéressants dans la région. Ils sont simplement compliqués à rejoindre pour un voyageur non véhiculé. Car oui pour profiter pleinement de tous les attraits qu’offre l’Isan, et ils sont nombreux, il faut avoir une voiture ou une moto. Vous pourrez alors voir des sites archéologiques, des formations rocheuses étonnantes, des petits temples aux superbes peintures murales extérieures et intérieurs, d’autres perchés sur des montagnes…
Il est aussi conseillé d’apprendre quelques mots de Thaï pour demander son chemin et commander à manger notamment car à part dans les plus grandes villes, en Isan, moins habitué aux touristes étrangers, vous aurez souvent des interlocuteurs parlant très peu voir pas du tout l’Anglais et des restaurants aux menus exclusivement en thaï.
Vous l’aurez compris, l’Isan regorge de petits trésors mais demande un peu d’effort pour les découvrir.